Origines

Aux origines du projet, Le Collectif La Valise

Créé en 1997, La Valise est un collectif actuellement composé des artistes Samia Oussadit et Pascal Leroux.
Structure invitante ou invitée, elle multiplie les collaborations et produit des projets artistiques pluridisciplinaires . (Plus de précisions sur toutes les activités du collectif : www.collectiflavalise.net)

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Ce projet de jardin expérimental pour personne à mobilité réduite est né de la rencontre entre le Collectif La Valise et les jardiniers de la prairie de Mauves à Nantes en 2004. Nous avons pris conscience à cette occasion du rôle essentiel joué par ces jardins, en tant que lieu de rencontre, de partage et de solidarité, moyen de résistance à la précarisation (auto approvisionnement) et moyen positif de lutte contre l’inactivité forcée (chômage, retraite…). Le jardin et le jardinage ont des vertus reconnues. Ils sont vecteurs de lien social et peuvent permettre de rompre l’isolement des personnes, de favoriser les échanges entre « valides et non valides », comme entre générations, et de lutter contre les formes de ségrégation qui touchent souvent les personnes handicapées. Nous avons également réalisé que la pratique du jardinage, en général, pouvait être un outil de développement personnel, un facteur possible d’intégration et de cohésion sociale, mais aussi que beaucoup de personnes n’y avaient, a priori pas accès, faute d’équipements adaptés : personne en fauteuil roulant, personnes âgées.
Après la mise au point et la réalisation du premier prototype en résine polyester et contreplaqué notre objectif a été de prolonger le travail initié en 2004, d’optimiser et d’adapter une offre à des besoins : Favoriser l’autonomie et l’insertion des personnes handicapées, aider au développement de la prise en compte des difficultés physiques et psychologiques rencontrées par les personnes atteintes de handicaps, accompagner le vieillissement de la population, l’allongement de la vie et le besoin d’activité « structurante » qui caractérise notre société. Cette adaptation n’a pu s’effectuer que par le passage d’une fabrication manuelle à l’unité, vers une fabrication en petite série, grâce à des procédés capables de prendre en compte tous les paramètres économiques et écologiques d’un tel équipement : viabilité dans le temps, respect des normes en vigueur (environnementales, techniques…), facilité d’utilisation et de montage, reproductibilité et moindre coût d’achat et de fabrication. La réalisation du projet a nécessité la sous-traitance de la fabrication des coques selon le procédé du rotomoulage, auprès d’une PMI de la région, ce qui nous permet de limiter le bilan carbone du produit (peu de transport), de suivre la production de près, et de favoriser l’activité à l’échelle régionale.
A travers le projet TERRAform*, notre association vise aussi à promouvoir un modèle de travail différent et innovant, inscrit dans une réalité économique viable mais qui place l’humain au cœur de son développement.
Nous tenons avant tout à être fidèles aux principes d’ouverture, d’échange et de solidarité, de responsabilités sociales et environnementales qui animent le projet depuis sa naissance.

* »Le « Terraforming »est un procédé qui consiste à modifier radicalement les conditions existantes à la surface d’une planète pour la rendre habitable. Les hommes peuvent survivre dans un milieu hostile de deux manières différentes: soit ils amènent leur propre environnement comme ils l’ont fait sur la Lune lors des différentes missions Apollo avec des bouteilles d’oxygène, soit ils essayent de transformer l’environnement inhospitalier de manière à le rendre habitable (…). Comme il le suggère, le terme terraformation désigne l’ensemble des opérations nécessaires à la transformation d’une planète en une autre Terre. C’est-à-dire réussir à créer sur une planète (Mars, Vénus…) une atmosphère et un environnement similaire à ce que nous connaissons sur Terre. C’est un processus d’ingénierie planétaire ». Source: www.techno-science.net